Les jeunes et l’économie sociale et solidaire.

Publié le : lundi 16 avril 2012 - Modifié le : jeudi 12 novembre 2015

La notoriété du secteur de l’économie sociale et solidaire auprès des jeunes a fait l’objet d’un sondage conduit en juin 2011 auprès de plus de 500 jeunes entre 16 et 30 ans. Les résultats viennent d’être communiqués.

•Un secteur variablement connu.
Près de la moitié des jeunes interrogés ont entendu parler de l’économie sociale et solidaire mais seuls 12% d’entre eux disent savoir clairement ce à quoi le secteur correspond.

•Une image positive.
L’économie sociale et solidaire bénéficie d’une bonne image auprès des 4/5 des jeunes qui en ont entendu parler.
Ses structures sont encore davantage appréciées, et parmi elles les associations particulièrement, qui sont bien identifiées comme composantes du secteur. Ainsi, les organisations membres sont finalement mieux connues que le secteur dans sa globalité.

•Une forte adhésion aux valeurs du secteur.
Co-décision, développement durable et intérêt général…les répondants sont très majoritairement favorables à la mise en œuvre de ces principes dans les entreprises et les organisations. Les jeunes considèrent les structures de l’économie sociale et solidaire comme des acteurs de confiance pour faire évoluer la société dans le bon sens loin devant les pouvoirs publics et les entreprises privées.

•Un secteur peu attractif en termes d’emploi.
Seuls un quart des jeunes expriment une préférence pour travailler dans ce secteur plutôt que dans celui public ou privé lucratif. L’intérêt pour lui varie notamment en fonction du sexe, des conditions de vie et de l’activité (il est plus grand chez les femmes, les jeunes des milieux favorisés et les chômeurs).
Dans leur recherche d’emploi, les jeunes sont soucieux de stabilité et d’une forte rémunération, avant d’être intéressés par l’utilité sociale associée au poste.
La contradiction apparente entre une adhésion massive aux valeurs de l’ESS et la faible attractivité du secteur s’explique également par une perception imprécise des opportunités du secteur.

•L’engagement associatif séduit davantage que l’engagement syndical ou politique.
Interrogés sur leur souhait d’engagement, 22% des jeunes répondent qu’ils ne souhaitent pas s’engager, 47% qu’ils sont attirés par la vie associative, 14% par l’action syndicale et 10% par la vie politique. On peut ainsi retenir l’idée que plus des ¾ des jeunes ne sont pas opposés à l’idée de s’engager d’une manière ou d’une autre dans la société.

Pour consulter le sondage complet et sa synthèse :
http://www.jeun-ess.fr/wp-content/u...

Indépendamment de ce sondage mais touchant au même enjeu, l’Usgeres (Union de syndicats et groupements d’employeurs représentatifs dans l’économie sociale) et trois confédérations syndicales de salariés (la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC) ont signé, le 6 février 2012, une déclaration paritaire sur l’insertion professionnelle et l’emploi des jeunes dans l’économie sociale.
Elle « préfigure l’ouverture d’une négociation sur l’insertion professionnelle et l’emploi des jeunes dans l’économie sociale ».

Les signataires s’engagent à développer plusieurs axes de progrès parmi lesquels :

•La communication sur l’économie sociale auprès des jeunes pour mieux faire connaître les métiers du secteur ;

•Des projets de formation des demandeurs d’emploi et notamment des jeunes, en partenariat avec le Comité Paritaire National pour la Formation Professionnelle (CPNFP) ;

•Des projets de dispositifs favorisant l’accès des jeunes à l’emploi dans l’économie sociale, certains avec le soutien des pouvoirs publics.

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