La place du numérique dans le projet associatif, en 2016

Publié le : jeudi 1er décembre 2016 - Modifié le : mercredi 17 janvier 2018

Ce baromètre inédit, fruit d’une enquête auprès de 2685 associations et 6667 bénévoles en 2016, offre une photographie de l’évolution des usages entre 2013 et 2016, des effets du numérique au sein des associations et des principaux leviers d’action.

L’étude a été co-produite par le programme Solidatech (porté par Les Ateliers du Bocage) et l’association Recherches & Solidarités, avec le soutien de La France s’engage. Ce baromètre vise à :

  • Observer les évolutions des usages numériques des associations entre 2013 et 2016 et connaître leurs intentions d’adoption de nouvelles pratiques numériques.
  • Apporter un éclairage, selon leur profil, sur les effets du numérique sur les associations, leurs difficultés et surtout leurs besoins pour saisir le plein potentiel du numérique.
  • Permettre à chaque association de faire le point de sa situation et de voir comment elle peut tirer le meilleur parti du numérique, à son rythme, selon ses moyens et ses contraintes.
  • Sensibiliser sans considérer la transition numérique comme incontournable pour tout le secteur associatif.

Cette enquête réalisée auprès de 2685 associations et 6667 bénévoles en 2016 met en exergue des sources représentatives de la diversité du monde associatif avec des réponses d’associations de toute taille, de tout secteur, réparties sur toute la France.


Des usages numériques démultipliés

Le numérique évolue en permanence. Il offre aux associations de réelles opportunités de se faire connaître, de se développer et de muscler leurs projets. Elles s’en saisissent généralement au gré des solutions nouvelles qu’elles découvrent et des opportunités qui s’offrent à elles.


Parmi les usages prépondérants, 73% des associations détiennent un site Internet propre. 62% d’entre elles utilisent les réseaux sociaux ; il s’agit de la plus importante progression en termes d’usages numériques depuis 2013 (+26%).

L’étude fait également état d’une forte percée de l’utilisation des outils collaboratifs entre 2013 (22%) et 2016 (43%). Ces derniers sont particulièrement adaptés au modèle associatif dont les équipes de bénévoles, salariés et administrateurs sont le plus souvent éclatées, avec des rythmes de travail différents.

Le numérique est au service des bénéficiaires et de leurs causes.

Lorsqu’elles sont connectées, 35% des associations en moyenne s’appuient sur le numérique pour développer des actions en direction de leurs bénéficiaires ou de publics fragiles.

Des exemples : cartographies pour des clubs de randonnées ou de spéléologie, accès Internet dans les maisons de retraite, équipements numériques adaptés à certains handicaps, MOOC, serious game…

Impacts positifs du numérique au sein des associations

Les effets positifs du déploiement des usages numériques dépassent l’enjeu de visibilité et de notoriété. Le partage de l’information arrive en tête (85%) avec pour corollaire un renforcement de la cohésion de l’équipe, de l’efficacité, du suivi et de l’évaluation des actions.

Un responsable d’association sur deux est convaincu des impacts positifs sur l’implication des adhérents, des bénévoles ou salariés.

Ainsi, ce baromètre pointe des impacts positifs au sein des associations tels que :

  • Des bénévoles plus impliqués
  • Des adhérents plus concernés
  • Des avancées réelles dans la gouvernance (plus de transparence, collaboration, participation)

Des difficultés mais des leviers d’action bien identifiés

Le manque de temps, de savoir-faire et de moyens constituent les principaux obstacles à une bonne appropriation du numérique dans les associations.

Alors qu’une meilleure maîtrise des outils numériques reste la principale préoccupation (49%), environ 1/3 des dirigeants d’associations sont convaincus que les outils numériques doivent s’inscrire dans une démarche globale d’acculturation numérique au sein de leurs associations.

Si les moyens financiers sont essentiels pour s’équiper (42%), les associations ont également conscience de la nécessité de rechercher des financements pour monter en compétences, soit en se formant (33%), soit en bénéficiant des conseils d’experts (22%).

Retrouvez tous le rapport complet de l’étude

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