Prison : droits familiaux, sociaux et civiques d'un détenu
Élargissement des droits sociaux des personnes détenues
renforce la protection sociale des détenus qui travaillent ou qui suivent une formation professionnelle en prison. L'ordonnance du 19 octobre 2022 relative aux droits sociaux des personnes détenues
Un décret doit préciser les modalités de prise en charge des cotisations sociales des personnes détenues qui travaillent en prison.
Dans l'attente, les informations présentées sur cette page restent valables.
Une personne détenue a des droits familiaux : par exemple, elle peut se marier ou obtenir une autorisation de sortie en cas de décès d'un proche. Elle a également des droits sociaux et civiques : par exemple, elle peut voter aux élections. Ces droits peuvent varier selon que la personne est en détention provisoire ou est déjà condamnée.
La personne détenue a toujours le droit de se marier.
Le mariage doit en principe être célébré en prison sur autorisation du . Dans ce cas, le futur époux de la personne détenue et les témoins de mariage doivent tous solliciter un pour pouvoir entrer dans la prison. procureur de la République permis de visite
La cérémonie peut aussi avoir lieu à l'extérieur, dans une mairie, notamment celle de la commune où réside le futur époux ou la future épouse en liberté.
Pour cela, la personne détenue doit obtenir une permission de sortir auprès du juge d'application des peines.
Ce droit n'est ouvert qu'aux détenus condamnés à une peine définitive et dont la situation pénale correspond à l'une des suivantes :
-
Condamnation à une ou plusieurs peines dont le total est inférieur ou égal à 1 an
-
Condamnation à une ou plusieurs peines dont le total est supérieur à un 1 an, après exécution de la moitié de la peine, avec un temps restant de détention inférieur à 3 ans
-
Condamnation à une ou plusieurs peines dont le total est supérieur à un an, après exécution du tiers de leur peine si incarcération dans un centre de détention
-
Personne condamnée incarcérée dans un centre ou un quartier pour peines aménagées
En cas de refus du juge d'accorder une permission de sortie, la personne détenue peut faire un recours dans les 24 heures après la de la décision. notification
Le recours doit être déposé auprès de la cour d'appel dont dépend le juge qui a pris la décision initiale.
Où s'informer ?
-
Cour d'appel
Ministère chargé de la justice
En principe, l'incarcération d'une personne n'entraîne pas le retrait de . l'autorité parentale
La personne incarcérée continue d'exercer l'autorité parentale sur ses enfants.
Ainsi, elle reste responsable de leur éducation et peut prendre des décisions importantes les concernant (exemple : décisions concernant la soins médicaux apportés à l'enfant).
Néanmoins, le détenu peut être , notamment s'il est ou condamné pour avoir commis un ou de sur son enfant, sur son conjoint, son concubin ou son partenaire de . déchu de l'autorité parentale poursuivi crime délit Pacs
À noter
Le peut également prononcer le . Dans ce cas, la personne incarcérée conserve le droit d’être informée des décisions importantes concernant l’enfant ainsi qu’un droit de visite et de correspondance, sauf motif grave (exemple : violences sur l'enfant). juge aux affaires familiales retrait de l'exercice de l'autorité parentale
La personne détenue condamnée peut obtenir une permission de sortir si un de ses proches est gravement malade ou est décédé.
Elle pourra ainsi se rendre à l'hôpital ou à l'enterrement.
La permission est accordée par le juge d'application des peines.
Ce droit est accordé à chaque détenu sauf celui qui a été condamné à une peine supérieure à 5 ans, dont moins de la moitié a été effectuée.
Dès sa sortie, le détenu est laissé libre et doit revenir de lui-même en prison dans le délai qui lui a été accordé.
Ce délai doit être inférieur ou égal à 3 jours.
Il peut être prolongé si le lieu où doit se rendre le détenu est éloigné de la prison.
La sortie ne peut avoir lieu qu'en France.
Une personne détenue condamnée qui ne remplit pas les conditions pour obtenir une permission de sortir peut demander, à titre exceptionnel, une autorisation de sortie sous escorte.
La personne sera surveillée pendant toute la durée de la sortie et pourra être menottée en permanence.
Cette mesure est accordée par le juge d'application des peines.
La demande doit lui être adressée par écrit.
Où s'informer ?
-
Tribunal judiciaire
Ministère chargé de la justice
L'escorte est composée de membre du personnel de surveillance de la prison, de policiers ou de gendarmes. Pour plus de discrétion, le juge peut dispenser ces agents du port de l'uniforme.
À savoir
en cas de refus du juge d'accorder une permission de sortie, le détenu ne peut pas faire de recours. Cette décision est définitive.
Les femmes détenues peuvent garder avec elles leurs enfants en prison jusqu'à l'âge de 18 mois.
Les mères et leurs enfants sont accueillis dans des espaces spécialement aménagés dans la prison. Si la mère est une, son transfert dans un établissement doté de tels locaux, nécessite l'accord du magistrat chargé du dossier de la procédure. personne prévenue
Si l'enfant a besoin de , sa mère peut être autorisée à l'accompagner à l'hôpital. soins médicaux urgents
La décision est prise par le chef de l'établissement pénitentiaire, en tenant compte des éléments suivants :
-
Contraintes liées au régime carcéral ou au maintien de la sécurité et de l'ordre dans l'établissement
-
Probabilité que la mère commette de nouvelles infractions
-
Protection de l'intérêt des victimes
Si la mère est une, le chef de la prison doit informer le magistrat chargé de l'affaire judiciaire. personne prévenue
Si une mère souhaite garder son enfant avec elle, elle doit en faire la demande auprès de son conseiller d'insertion et de probation. au-delà de ses 18 mois
La demande est transmise au directeur interrégional des services pénitentiaires.
Le directeur interrégional des services pénitentiaires prend une décision après avoir recueilli l'avis d'une commission consultative composée de la manière suivante :
-
Directeur interrégional des services pénitentiaires ou son représentant, président
-
1 médecin psychiatre
-
1 médecin pédiatre appartenant à un service de protection maternelle et infantile
-
1 psychologue
-
1 chef d'établissement pénitentiaire spécialement affecté à la détention des femmes
-
1 membre du personnel d'insertion et de probation
Avant d'émettre son avis, la commission doit auditionner la mère ou son avocat, et toute autre personne titulaire de l'autorité parentale ou son avocat.
Passés les 18 mois de l'enfant, les service pénitentiaire d'insertion et de probation organise la séparation de l'enfant d'avec sa mère. Durant les 12 mois qui suivent son départ, l'enfant peut être admis à effectuer de courts séjours auprès de sa mère en prison.
Les personnes détenues ont accès aux droits sociaux comme tout le monde, sauf adaptation prévue par les textes.
Les personnes détenues ont droit, pendant leur incarcération, à une information sur leurs droits sociaux, de manière à faciliter leur réinsertion.
Cette information leur est donnée par leur conseiller d'insertion et de probation.
Un détenu est rattaché au régime général de la sécurité sociale. Il bénéficie donc d'une prise en charge de ses frais de santé à partir du moment où il est écroué.
Le détenu n'a pas de démarche à effectuer auprès de l'Assurance Maladie. C'est l'établissement pénitentiaire qui effectue les formalités nécessaires à partir des éléments qui lui ont été communiqués lors de la mise sous écrou.
La personne écrouée bénéficie du : elle n'a donc aucun frais à avancer sur présentation de son attestation de droits ou de sa carte Vitale mise à jour. tiers-payant
Elle peut demander à bénéficier de la . complémentaire santé solidaire (CSS)
À noter
, cette prise en charge est assurée par le régime d'assurance maladie dont relève cette activité. Si elle exerce une activité professionnelle
Les personnes détenues qui sont dépourvues de ressources suffisantes peuvent bénéficier de différentes aides attribuées par l'administration pénitentiaire.
À savoir
Avant de verser ces aides, l'administration pénitentiaire examine les sommes que la personne détenue a reçues de la part de ses proches ou de tout organisme public (exemple : la CAF).
Aide en nature (fournitures gratuites)
Si le détenu n'a pas les ressources financières suffisantes pour subvenir à ses besoins, l'administration pénitentiaire peut notamment lui fournir :
-
Des produits d’hygiène de base (savon, dentifrice, papier toilette, etc.)
-
Des vêtements de rechange
-
Du matériel pour écrire (papier, stylo, enveloppes, timbres)
-
Des produits alimentaires de base.
Un détenu est considéré comme démuni lorsque les 3 conditions suivantes sont réunies :
-
La de son pendant le mois précédant le mois en cours est inférieure à part disponible compte nominatif 100 €
-
La part disponible du compte nominatif pendant le mois courant est inférieure à 100 €
-
Le montant cumulé de ses dépenses, pendant le mois en cours, est inférieur à 100. €
Exemple
Nous sommes en février 2025. En janvier 2025, la personne détenue avait sur son compte nominatif. Ce mois-ci, elle a reçu un virement de la part de sa famille d'un montant de . Les 2 premières conditions sont remplies. Le 15 février, elle fait 2 achats à la cantine pour un montant total de . Elle peut donc bénéficier de l'aide en nature de l'administration pénitentiaire. 47 € 50 € 30 €
Aide financière
Si le détenu n'a pas d'argent, l'administration pénitentiaire peut lui verser une aide financière dont le montant s'élève à :
-
20 lors de son incarcération
-
30 par mois durant sa détention.
Un détenu est considéré comme démuni lorsque les 3 conditions suivantes sont réunies :
-
La de son compte nominatif pendant le mois précédant le mois en cours est inférieure à part disponible 60 €
-
La part disponible du compte nominatif pendant le mois courant est inférieure à 60 €
-
Le montant cumulé de ses dépenses, pendant le mois en cours, est inférieur à 60. €
Exemple
Nous sommes en février 2025. En janvier 2025, la personne détenue avait sur son compte nominatif. Ce mois-ci, elle a reçu un virement de la part de sa famille d'un montant de . Les 2 premières conditions sont remplies. Le 15 février, elle fait 2 achats à la cantine pour un montant total de . Elle peut donc bénéficier de l'aide financière de l'administration pénitentiaire. 27 € 30 € 30 €
Une personne détenue peut bénéficier des mêmes prestations sociales que toute autre personne.
Elle peut notamment recevoir des aides de la Caisse d'allocations familiales telles que :
-
Aide personnalisée au logement
-
Allocation adulte handicapé.
Cependant, le versement de ces prestations répond à des conditions particulières lorsque la personne est incarcérée.
Pour percevoir ces aides, le détenu doit signaler son incarcération à la . S'il ne le fait pas, il peut lui être demandé de rembourser les sommes qui lui ont été versées durant son emprisonnement. Caf
Pour accomplir les démarches nécessaires, le détenu condamné peut demander de l'aide à son . CPIP
À noter
Les ont également des droits sociaux (assurance maladie, retraite, etc.). Pour cette raison, ils doivent payer des cotisations sociales. détenus qui travaillent en prison
Les demandes d'hébergement et de logement adapté des sortants de prison doivent être adressées au service intégré d'accueil et d'orientation (SIAO).
Ce service coordonne, en lien avec les services pénitentiaires d'insertion et de probation (SPIP), les actions pour l'hébergement et l'accès au logement des personnes sortant de détention ou faisant l'objet d'un placement à l'extérieur.
Un détenu peut voter : définitivement condamné
-
Soit par correspondance
-
Soit par procuration
-
Soit en se rendant au bureau de vote
Mais, pour pouvoir voter, il doit être inscrit sur les listes électorales.
Un détenu peut demander :
-
Soit, à être inscrit sur les listes électorales
-
Soit, à modifier son inscription (par exemple, pour changer de commune de vote)
Il est possible de s'inscrire ou de modifier son inscription tout au long de l'année.
Attention, pour voter lors d'une autre élection en particulier, il faut faire cette démarche . avant une date limite
Les règles d'inscription diffèrent selon la forme du vote :
Sur quelle liste électorale s'inscrire ?
Pour voter par correspondance, le détenu doit demander à être inscrit sur les listes électorales de la commune chef-lieu du département où se situe la prison pénitentiaire. Le détenu doit fournir les 2 documents suivants :
-
Attestation sur l'honneur, qui doit comporter son nom et ses prénoms, ses date et lieu de naissance, son lien avec la commune, sa signature, le cachet de l'établissement pénitentiaire
-
. Si le détenu n'a pas de justificatif, le directeur de la prison peut exceptionnellement fournir un document par lequel il atteste de l'identité du détenu. Justificatif d'identité et de nationalité
Comment voter par correspondance ?
Le vote par correspondance a lieu dans la prison, avant la date de l'élection ou du référendum (au plus tard le samedi précédant).
Avant le vote, le directeur de la prison remet au détenu concerné les documents suivants :
-
Tracts électoraux (au plus tard le mercredi précédant l’élection ou le référendum)
-
Enveloppe d'identification
-
Enveloppe électorale
Le jour du vote dans la prison, le directeur vérifie l'identité du détenu électeur.
Le détenu électeur introduit son bulletin de vote dans l'enveloppe électorale. Cela doit se dérouler dans un endroit à l'abri des regards.
Ensuite, le détenu électeur met dans l'enveloppe d'identification
-
L'enveloppe électorale
-
Et un justificatif d'identité et de nationalité (copie d'une pièce d'identité ou attestation délivré par le directeur de la prison).
Il scelle son enveloppe d'identification et y indique son nom et ses prénoms, son lieu de détention et son numéro d'écrou.
À savoir
Une fois l'enveloppe d'identification scellée, l'électeur ne peut plus revenir sur son vote.
Le détenu électeur remet ensuite son enveloppe d'identification au directeur de la prison et il signe la liste des votants.
Information sur les droits électoraux
Le directeur de la prison doit informer le détenu ayant le droit de vote, ou qui sera en âge de voter le jour du vote des formes du vote (par correspondance, par procuration, au bureau de vote).
Il doit également l'informer de la manière de s'inscrire sur les listes électorales.
Il doit le faire dans les 15 jours suivant l'incarcération du détenu.
À savoir
Le directeur doit lui fournir les moyens nécessaires pour faire son inscription et réunir les justificatifs exigés.
Comment voter par procuration ?
Le détenu peut voter par procuration :
-
Soit lorsqu'il n'a pas demandé la permission de sortir une journée pour aller voter au bureau de vote
-
Soit lorsque cette permission lui a été refusée
Pour cela, il doit (inscrit dans la même commune) qui ira au bureau de vote le jour de l'élection ou du référendum. désigner un électeur pour voter à sa place
Le détenu doit s'adresser au greffe de la prison pour demander :
-
La délivrance d'un extrait du registre d'écrou justifiant son incapacité à se rendre à un bureau de vote
-
Et le passage d'un officier de police pour certifier la procuration
Comment s'inscrire sur les listes électorales ?
En tant que détenu, il est possible de demander à être inscrit sur la liste électorale d'une des communes suivantes :
-
Commune du domicile
-
Commune de sa dernière résidence, de 6 mois au moins
-
Commune de naissance
-
Commune où est né, est inscrit ou a été inscrit sur la liste électorale un de ses ascendants
-
Commune sur la liste électorale de laquelle est inscrit son époux ou partenaire de ou concubin Pacs
-
Commune sur la liste électorale de laquelle est inscrit ou a été inscrit un de ses parents jusqu'au 4e degré
Pour cela, le détenu doit fournir un des documents suivants :
-
Justificatif de domicile ou de résidence
-
Attestation sur l'honneur du détenu. Elle doit comporter son nom et ses prénoms, ses date et lieu de naissance, son lien avec la commune, sa signature, le cachet de l'établissement pénitentiaire.
Le détenu doit également fournir un . Si le détenu n'a pas de justificatif, le directeur de la prison peut exceptionnellement fournir un document par lequel il atteste de l'identité du détenu. justificatif d'identité et de nationalité
Information sur les droits électoraux
Le directeur de la prison doit informer le détenu ayant le droit de vote, ou qui sera en âge de voter le jour du vote des formes du vote (par correspondance, par procuration, au bureau de vote).
Il doit également l'informer de la manière de s'inscrire sur les listes électorales.
Il doit le faire dans les 15 jours suivant l'incarcération du détenu.
À savoir
Le directeur doit lui fournir les moyens nécessaires pour faire son inscription et réunir les justificatifs exigés.
Comment voter au bureau de vote ?
Au préalable, le détenu doit demander au juge d'application des peines une permission de sortir d'une journée pour aller voter.
À savoir
Cette permission est refusée à la personne condamnée à une peine de prison de plus de 5 ans, tant qu'elle n'en a pas accompli la moitié.
Le jour de l'élection, le détenu vote en respectant , notamment en ce qui concerne la présentation . les mêmes règles que les autres électeurs d'un justificatif d'identité
Comment s'inscrire sur les listes électorales ?
En tant que détenu, il est possible de demander à être inscrit sur la liste électorale d'une des communes suivantes :
-
Commune du domicile
-
Commune de sa dernière résidence, de 6 mois au moins
-
Commune de naissance
-
Commune où est né, est inscrit ou a été inscrit sur la liste électorale un de ses ascendants
-
Commune sur la liste électorale de laquelle est inscrit son époux ou partenaire de ou concubin Pacs
-
Commune sur la liste électorale de laquelle est inscrit ou a été inscrit un de ses parents jusqu'au 4e degré
Pour cela, le détenu doit fournir un des 2 documents suivants :
-
Justificatif de domicile ou de résidence
-
Attestation sur l'honneur du détenu. Elle doit comporter son nom et ses prénoms, ses date et lieu de naissance, son lien avec la commune, sa signature, le cachet de l'établissement pénitentiaire.
Le détenu doit également fournir un . Si le détenu n'a pas de justificatif, le directeur de la prison peut exceptionnellement fournir un document par lequel il atteste de l'identité du détenu. justificatif d'identité et de nationalité
Information sur les droits électoraux
Le directeur de la prison doit informer le détenu ayant le droit de vote, ou qui sera en âge de voter le jour du vote des formes du vote (par correspondance, par procuration, au bureau de vote).
Il doit également l'informer de la manière de s'inscrire sur les listes électorales.
Il doit le faire dans les 15 jours suivant l'incarcération du détenu.
À savoir
Le directeur doit lui fournir les moyens nécessaires pour faire son inscription et réunir les justificatifs exigés.
La personne détenue peut saisir l'un des organismes suivants :
-
Administration pénitentiaire (direction de l'établissement, direction interrégionale des services pénitentiaires ou direction de l'administration pénitentiaire)
-
pour toute question concernant des faits mettant en cause l'état, l'organisation ou le fonctionnement de l'établissement pénitentiaire, la prise en charge ou le transfèrement d'une personne détenue ou la violation d'un de ses droits fondamentaux Contrôleur général des lieux de privation de liberté
-
pour toute question concernant le respect de la déontologie de la sécurité (comportement des surveillants) Défenseur des droits
-
pour contester les décisions prises à son égard par l'administration pénitentiaire Tribunal administratif
Une personne détenue a toujours le droit de se marier.
Elle doit demander l'autorisation du pour que le mariage soit célébré dans l'établissement pénitentiaire. procureur de la République
Le futur époux de la personne détenue et les témoins de mariage doivent tous solliciter un pour pouvoir entrer dans la prison. permis de visite
À savoir
les personnes incarcérées dans le cadre d'une détention provisoire et qui n'ont pas été définitivement condamnées ne peuvent pas se marier hors de la prison.
En principe, l'incarcération d'une personne n'entraîne pas le retrait de . l'autorité parentale
La personne incarcérée continue d'exercer l'autorité parentale sur ses enfants.
Ainsi, elle reste responsable de leur éducation et peut prendre des décisions importantes les concernant (exemple : décisions concernant la soins médicaux apportés à l'enfant).
Néanmoins, le détenu peut être , notamment s'il est ou condamné pour avoir commis un ou de sur son enfant, sur son conjoint, son concubin ou son partenaire de . déchu de l'autorité parentale poursuivi crime délit Pacs
À noter
Le peut également prononcer le . Dans ce cas, la personne incarcérée conserve le droit d’être informée des décisions importantes concernant l’enfant ainsi qu’un droit de visite et de correspondance, sauf motif grave (exemple : violences sur l'enfant). juge aux affaires familiales retrait de l'exercice de l'autorité parentale
En cas de maladie ou de décès d'un proche, la personne détenue peut demander au juge d'instruction chargé de son affaire, à titre exceptionnel, une autorisation de sortie sous escorte.
Si l'autorisation est accordée, le détenu sera surveillée et pourra être menottée en permanence.
La demande doit être adressée directement au juge.
Où s'informer ?
-
Tribunal judiciaire
Ministère chargé de la justice
L'escorte est composée par des personnels de surveillance de la prison, des policiers ou des gendarmes. Pour plus de discrétion, le juge peut dispenser ces agents du port de l'uniforme.
À savoir
en cas de refus du juge, le détenu ne peut pas faire de recours. Cette décision est définitive.
Les femmes détenues peuvent garder avec elles leurs enfants en prison jusqu'à l'âge de 18 mois.
Les mères et leurs enfants sont accueillis dans des espaces spécialement aménagés dans la prison. Si la mère est une, son transfert dans un établissement doté de tels locaux, nécessite l'accord du magistrat chargé du dossier de la procédure. personne prévenue
Si l'enfant a besoin de , sa mère peut être autorisée à l'accompagner à l'hôpital. soins médicaux urgents
La décision est prise par le chef de l'établissement pénitentiaire, en tenant compte des éléments suivants :
-
Contraintes liées au régime carcéral ou au maintien de la sécurité et de l'ordre dans l'établissement
-
Probabilité que la mère commette de nouvelles infractions
-
Protection de l'intérêt des victimes
Si la mère est une, le chef de la prison doit informer le magistrat chargé de l'affaire judiciaire. personne prévenue
Si une mère souhaite garder son enfant avec elle, elle doit en faire la demande auprès de son conseiller d'insertion et de probation. au-delà de ses 18 mois
La demande est transmise au directeur interrégional des services pénitentiaires.
Le directeur interrégional des services pénitentiaires prend une décision après avoir recueilli l'avis d'une commission consultative composée de la manière suivante :
-
Directeur interrégional des services pénitentiaires ou son représentant, président
-
1 médecin psychiatre
-
1 médecin pédiatre appartenant à un service de protection maternelle et infantile
-
1 psychologue
-
1 chef d'établissement pénitentiaire spécialement affecté à la détention des femmes
-
1 membre du personnel d'insertion et de probation
Avant d'émettre son avis, la commission doit auditionner la mère ou son avocat, et toute autre personne titulaire de l'autorité parentale ou son avocat.
Passés les 18 mois de l'enfant, les service pénitentiaire d'insertion et de probation organise la séparation de l'enfant d'avec sa mère. Durant les 12 mois qui suivent son départ, l'enfant peut être admis à effectuer de courts séjours auprès de sa mère en prison.
Les personnes détenues ont accès aux droits sociaux dans les conditions comme tout le monde, sauf adaptation prévue par les textes.
Les personnes détenues ont droit, pendant leur incarcération, à une information sur leurs droits sociaux, de manière à faciliter leur réinsertion.
Cette information leur est donnée par leur conseiller d'insertion et de probation.
Un détenu est rattaché au régime général de la sécurité sociale. Il bénéficie donc d'une prise en charge de ses frais de santé à partir du moment où il est écroué.
Le détenu n'a pas de démarche à effectuer auprès de l'Assurance Maladie. C'est l'établissement pénitentiaire qui effectue les formalités nécessaires à partir des éléments qui lui ont été communiqués lors de la mise sous écrou.
La personne écrouée bénéficie du : elle n'a donc aucun frais à avancer sur présentation de son attestation de droits ou de sa carte Vitale mise à jour. tiers-payant
Elle peut demander à bénéficier de la . complémentaire santé solidaire (CSS)
À noter
, cette prise en charge est assurée par le régime d'assurance maladie dont relève cette activité. Si elle exerce une activité professionnelle
Les personnes détenues qui sont dépourvues de ressources suffisantes peuvent bénéficier de différentes aides attribuées par l'administration pénitentiaire.
À savoir
Avant de verser ces aides, l'administration pénitentiaire examine les sommes que la personne détenue a reçues de la part de ses proches ou de tout organisme public (exemple : la CAF).
Aide en nature (fournitures gratuites)
Si le détenu n'a pas les ressources financières suffisantes pour subvenir à ses besoins, l'administration pénitentiaire peut notamment lui fournir :
-
Des produits d’hygiène de base (savon, dentifrice, papier toilette, etc.)
-
Des vêtements de rechange
-
Du matériel pour écrire (papier, stylo, enveloppes, timbres)
-
Des produits alimentaires de base.
Un détenu est considéré comme démuni lorsque les 3 conditions suivantes sont réunies :
-
La de son pendant le mois précédant le mois en cours est inférieure à part disponible compte nominatif 100 €
-
La part disponible du compte nominatif pendant le mois courant est inférieure à 100 €
-
Le montant cumulé de ses dépenses, pendant le mois en cours, est inférieur à 100. €
Exemple
Nous sommes en février 2025. En janvier 2025, la personne détenue avait sur son compte nominatif. Ce mois-ci, elle a reçu un virement de la part de sa famille d'un montant de . Les 2 premières conditions sont remplies. Le 15 février, elle fait 2 achats à la cantine pour un montant total de . Elle peut donc bénéficier de l'aide en nature de l'administration pénitentiaire. 47 € 50 € 30 €
Aide financière
Si le détenu n'a pas d'argent, l'administration pénitentiaire peut lui verser une aide financière dont le montant s'élève à :
-
20 lors de son incarcération
-
30 par mois durant sa détention.
Un détenu est considéré comme démuni lorsque les 3 conditions suivantes sont réunies :
-
La de son compte nominatif pendant le mois précédant le mois en cours est inférieure à part disponible 60 €
-
La part disponible du compte nominatif pendant le mois courant est inférieure à 60 €
-
Le montant cumulé de ses dépenses, pendant le mois en cours, est inférieur à 60. €
Exemple
Nous sommes en février 2025. En janvier 2025, la personne détenue avait sur son compte nominatif. Ce mois-ci, elle a reçu un virement de la part de sa famille d'un montant de . Les 2 premières conditions sont remplies. Le 15 février, elle fait 2 achats à la cantine pour un montant total de . Elle peut donc bénéficier de l'aide financière de l'administration pénitentiaire. 27 € 30 € 30 €
Une personne détenue peut bénéficier des mêmes prestations sociales que toute autre personne.
Elle peut notamment recevoir des aides de la Caisse d'allocations familiales telles que :
-
Aide personnalisée au logement
-
Allocation adulte handicapé.
Cependant, le versement de ces prestations répond à des conditions particulières lorsque la personne est incarcérée.
Pour percevoir ces aides, le détenu doit signaler son incarcération à la . S'il ne le fait pas, il peut lui être demandé de rembourser les sommes qui lui ont été versées durant son emprisonnement. Caf
Pour accomplir les démarches nécessaires, le détenu condamné peut demander de l'aide à son . CPIP
À noter
Les ont également des droits sociaux (assurance maladie, retraite, etc.). Pour cette raison, ils doivent payer des cotisations sociales. détenus qui travaillent en prison
Les demandes d'hébergement et de logement adapté des sortants de prison doivent être adressées au service intégré d'accueil et d'orientation (SIAO).
Ce service coordonne, en lien avec les services pénitentiaires d'insertion et de probation (SPIP), les actions pour l'hébergement et l'accès au logement des personnes sortant de détention ou faisant l'objet d'un placement à l'extérieur.
Le détenu qui n'a pas été définitivement condamné à une interdiction des droits civiques peut voter soit par procuration, soit par correspondance.
Mais, pour pouvoir voter, il doit être inscrit sur les listes électorales.
Un détenu peut demander :
-
Soit à s'inscrire sur les listes électorales
-
Soit à modifier son inscription (par exemple, pour changer de commune de vote)
Il est possible de s'inscrire ou de modifier son inscription tout au long de l'année.
Attention, pour voter lors d'une autre élection en particulier, il faut faire cette démarche . avant une date limite
Les règles d'inscription diffèrent selon la forme du vote :
Comment voter par procuration ?
Le détenu peut voter par procuration :
-
Soit lorsqu'il n'a pas demandé la permission de sortir d'une journée pour aller voter au bureau de vote
-
Soit lorsque cette permission lui a été refusée.
Pour cela, il doit (inscrit dans la même commune) qui ira au bureau de vote le jour de l'élection ou du référendum. désigner un électeur pour voter à sa place
Le détenu doit s'adresser au greffe de la prison pour demander :
-
La délivrance d'un extrait du registre d'écrou justifiant son incapacité à se rendre à un bureau de vote
-
Et le passage d'un officier de police pour certifier la procuration.
Comment s'inscrire sur les listes électorales ?
En tant que détenu, il est possible de demander à être inscrit sur la liste électorale d'une des communes suivantes :
-
Commune du domicile
-
Commune de sa dernière résidence, de 6 mois au moins
-
Commune de naissance
-
Commune où est né, est inscrit ou a été inscrit sur la liste électorale un de ses ascendants
-
Commune sur la liste électorale de laquelle est inscrit son époux ou partenaire ou concubin Pacs
-
Commune sur la liste électorale de laquelle est inscrit ou a été inscrit un de ses parents jusqu'au 4e degré
Pour cela, le détenu doit fournir un des documents suivants :
-
Justificatif de domicile ou de résidence
-
Attestation sur l'honneur du détenu. Elle doit comporter son nom et ses prénoms, ses date et lieu de naissance, son lien avec la commune, sa signature, le cachet de l'établissement pénitentiaire.
Le détenu doit également fournir un . Si le détenu n'a pas de justificatif, le directeur de la prison peut exceptionnellement fournir un document par lequel il atteste de l'identité du détenu. justificatif d'identité et de nationalité
Information sur les droits électoraux
Le directeur de la prison doit informer le détenu ayant le droit de vote, ou qui sera en âge de voter le jour du vote des formes du vote (par correspondance, par procuration, au bureau de vote).
Il doit également l'informer de la manière de s'inscrire sur les listes électorales.
Il doit le faire dans les 15 jours suivant l'incarcération du détenu.
À savoir
Le directeur doit lui fournir les moyens nécessaires pour faire son inscription et réunir les justificatifs exigés.
Sur quelle liste électorale s'inscrire ?
Pour voter par correspondance, le détenu doit demander à être inscrit sur les listes électorales de la commune chef-lieu du département où se situe la prison pénitentiaire. Le détenu doit fournir les 2 documents suivants :
-
Attestation sur l'honneur, qui doit comporter son nom et ses prénoms, ses date et lieu de naissance, son lien avec la commune, sa signature, le cachet de l'établissement pénitentiaire.
-
. Si le détenu n'a pas de justificatif, le directeur de la prison peut exceptionnellement fournir un document par lequel il atteste de l'identité du détenu. Justificatif d'identité et de nationalité
Comment voter par correspondance ?
Le vote par correspondance a lieu dans la prison, avant la date de l'élection ou du référendum (au plus tard le samedi précédant).
Avant le vote, le directeur de la prison remet au détenu concerné les documents suivants :
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Tracts électoraux (au plus tard le mercredi précédant l’élection ou le référendum)
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Enveloppe d'identification
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Enveloppe électorale
Le jour du vote dans la prison, le directeur vérifie l'identité du détenu électeur.
Le détenu électeur introduit son bulletin de vote dans l'enveloppe électorale. Cela doit se dérouler dans un endroit à l'abri des regards.
Ensuite, le détenu électeur met dans l'enveloppe d'identification :
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l'enveloppe électorale
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et un justificatif d'identité et de nationalité (copie d'une pièce d'identité ou attestation délivré par le directeur de la prison).
Il scelle son enveloppe d'identification et y indique son nom et ses prénoms, son lieu de détention et son numéro d'écrou.
À savoir
Une fois l'enveloppe d'identification scellée, l'électeur ne peut plus revenir sur son vote.
Le détenu électeur remet ensuite son enveloppe d'identification au directeur de la prison et il signe la liste des votants.
Information sur les droits électoraux
Le directeur de la prison doit informer le détenu ayant le droit de vote, ou qui sera en âge de voter le jour du vote des formes du vote (par correspondance, par procuration, au bureau de vote).
Il doit également l'informer de la manière de s'inscrire sur les listes électorales.
Il doit le faire dans les 15 jours suivant l'incarcération du détenu.
À savoir
Le directeur doit lui fournir les moyens nécessaires pour faire son inscription et réunir les justificatifs exigés.
La personne détenue peut saisir l'un des organismes suivants :
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Administration pénitentiaire (direction de l'établissement, direction interrégionale des services pénitentiaires ou direction de l'administration pénitentiaire)
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pour toute question concernant des faits mettant en cause l'état, l'organisation ou le fonctionnement de l'établissement pénitentiaire, la prise en charge ou le transfèrement d'une personne détenue ou la violation d'un de ses droits fondamentaux Contrôleur général des lieux de privation de liberté
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pour toute question concernant le respect de la déontologie de la sécurité (comportement des surveillants) Défenseur des droits
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pour contester les décisions prises à son égard par l'administration pénitentiaire Tribunal administratif
Et aussi sur service-public.fr
Où s'informer ?
-
Tribunal judiciaire
Pour obtenir l'adresse du tribunal compétent
Ministère chargé de la justice -
Service pénitentiaire d'insertion et de probation (Spip)
Pour obtenir les coordonnées d'un service pénitentiaire d'insertion et de probation (Spip)
Ministère chargé de la justice -
Établissement pénitentiaire (prison)
Pour obtenir l'adresse d'un établissement pénitentiaire
Ministère chargé de la justice
Textes de référence
- Code pénitentiaire : article D343-1
Célébration de mariage - Code pénitentiaire : articles D424-22 à D424-30
Permissions de sortir - Code de procédure pénale : article 723-6
Autorisation de sortie sous escorte pour une personne condamnée - Code de procédure pénale : article D147
Autorisation de sortie sous escorte pour une personne condamnée - Code de procédure pénale : article 148-5
Autorisation de sortie sous escorte pour une personne en détention provisoire - Code pénitentiaire : articles D333-1 à D333-3
Aide en nature et aide financière aux détenus dépourvus de ressources suffisantes - Code pénitentiaire : article R324-1
Protection sociale des détenus - Code pénitentiaire : article R322-34
Protection de la mère et de l'enfant - Code pénitentiaire : articles D216-21 à D216-24
Protection de la mère et de l'enfant - Code électoral : articles L1 à L6
Exercice du droit de vote
Pour en savoir plus
-
Je suis en détention - Guide du détenu arrivant
Ministère chargé de la justice -
Guide du détenu arrivant
Ministère chargé de la justice
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Mise à jour le F14154
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