Conciliateur de justice

Le conciliateur de justice est un auxiliaire de justice bénévole. Son rôle est d'accompagner les parties dans la recherche d’une solution amiable à leur différend. Le conciliateur peut être désigné par les parties ou par le juge. Le recours au conciliateur de justice est gratuit. L'accord qu'il propose peut être par la justice. homologué

Depuis le , avant de saisir le tribunal judiciaire d'un litige portant sur le paiement d'une somme qui ne dépasse pas . 1 octobre 2023 5 000 €

Le conciliateur de justice a pour mission de permettre le qui lui sont soumis. règlement à l'amiable des différends

Le rôle du conciliateur est d’écouter les positions des parties pour proposer ensuite une solution à leur litige.

Les parties peuvent ou non accepter la solution proposée par le médiateur.

Compétences du conciliateur de justice

Situations pour lesquelles il est compétent

Situations pour lesquelles il n'est pas compétent

  • Problèmes de voisinage (bornage, droit de passage, mur mitoyen)

  • Différends entre propriétaires et locataires ou entre locataires

  • Différends relatifs à un contrat de travail

  • Litiges de la consommation

  • Litiges entre commerçants

  • Litiges en matière de droit rural

  • Litiges en matière prud'homale

  • (qui sont soumis à une rectification administrative ou judiciaire) Litiges en matière d'état civil

  • Conflits familiaux (, , etc.), qui sont de la compétence du juge aux affaires familiales pensions alimentaires résidence des enfants

  • Conflits avec l'administration (vous pouvez saisir le ou le ) Défenseur des droits tribunal administratif

En cas de litige, vous pouvez saisir le conciliateur de justice . avant d'intenter une action en justice

Mais vous pouvez aussi le saisir . après l'ouverture d'une procédure judiciaire

Enfin, le juge peut lui-même décider de saisir le conciliateur de justice pour qu'il trouve une solution négociée.

Vous pouvez demander à la justice de désigner un conciliateur de justice pour vous aider à résoudre à l'amiable un conflit. La demande peut se faire sur place au greffe du tribunal judiciaire ou par courrier. Il faut remplir un formulaire :

Services en ligne et formulaires

Où s'informer ?

Le recours à une procédure préalable de conciliation est exigé pour que certaines demandes soient recevables en justice. Tel est le cas si vous saisissez le tribunal judiciaire d'une demande qui porte sur le paiement d'une somme inférieure ou égale à ou sur un conflit de voisinage. Dans ce cas, vous devez prouver que vous avez tenté au préalable de résoudre le différend à l'amiable, par exemple via la conciliation. 5 000 €

La demande de conciliation préalable n'est pas exigée dans les cas suivants :

  • Une des parties sollicite d'un accord l'homologation

  • Vous justifiez que vous avez eu recours à un autre mode de résolution amiable du litige (tentative de médiation, tentative de procédure participative)

  • Un recours préalable doit être exercé auprès de l'auteur de la décision que vous contestez devant la juridiction

  • Le juge ou l'autorité administrative doit, en application d'une disposition particulière, procéder à une tentative préalable de conciliation

  • Une partie peut justifier d'un motif légitime (par exemple, refus de l'autre partie de participer à la conciliation)

Vous pouvez demander une conciliation sur place au greffe du tribunal ou en transmettant le formulaire suivant.

Services en ligne et formulaires

Où s'informer ?

Vous pouvez écrire, téléphoner ou vous rendre à une permanence du conciliateur de justice.

Où s'informer ?

Lorsque le tribunal a été saisi pour un litige d'ordre civil (entre propriétaire et locataire, entre acheteur et vendeur non professionnel...), le juge peut désigner un conciliateur de justice.

La formation de jugement du tribunal de commerce peut aussi, avec l'accord des parties, désigner un conciliateur de justice. Il en avise les parties par lettre simple ou par mail.

Le juge du tribunal paritaire des baux ruraux peut également déléguer sa mission de conciliation lorsqu'il est saisi d'un litige.

Le conciliateur de justice réunit les parties à la conciliation. Les parties peuvent être accompagnées d'une personne de leur choix (, époux(se), concubin, etc.). avocat

Le conciliateur de justice peut se déplacer sur les lieux de la contestation et interroger toute personne qui lui semble utile, avec l'accord des parties.

Le conciliateur de justice informe le juge s'il a des difficultés.

À savoir

le conciliateur de justice ne peut révéler au juge le contenu des déclarations qu'avec l'accord des parties.

Si le recours à la conciliation a été décidé par le juge, la durée initiale de la conciliation est de 3 mois maximum.

Elle peut être renouvelée une fois, pour une même durée, à la demande du conciliateur de justice  : par exemple, en cas de durée initiale fixée à 2 mois, la conciliation peut être renouvelée pour 2 mois.

Le juge peut mettre fin à la conciliation, à tout moment, sur son initiative, celle du conciliateur de justice ou à la demande de l'une des parties.

Si la conciliation s'est engagée à la demande des parties, aucun délai n'est imposé au conciliateur de justice pour accomplir sa mission. Néanmoins, il a un devoir de diligence qui lui impose de mettre en œuvre la procédure dans un délai raisonnable.

Si le recours à la conciliation a été décidé par le juge, le conciliateur de justice doit l'informer par écrit du résultat.

Si la conciliation s'est engagée à la demande des parties, le conciliateur de justice peut établir un constat d'accord signé par les parties dans lequel elles s'engagent l'une envers l'autre. La rédaction d'un constat est obligatoire seulement si la conciliation entraîne la renonciation à un droit.

Un exemplaire du constat est remis à chaque partie. Le conciliateur de justice procède au dépôt d'un exemplaire au greffe du tribunal.

L'accord de conciliation a la lorsqu'il est signé par les avocats de toutes les parties et qu'il est revêtu de la formule exécutoire du greffe de la juridiction compétente. force exécutoire

Dans le cas contraire, une des parties peut soumettre le constat d’accord à l'homologation du juge afin qu’il lui confère , sauf si l'autre partie s'y oppose. force exécutoire

La conciliation peut échouer si l'une des 2 personnes n'est pas présente ou si les parties n'ont pu s'entendre sur un règlement amiable. En cas d'échec, les parties peuvent toujours faire régler le litige par un tribunal.

Pour devenir conciliateur de justice, il faut remplir les conditions suivantes :

  • Être majeur

  • Jouir de ses droits civiques et politiques

  • Ne pas être investi de mandat électif dans le ressort dans lequel il exerce ses fonctions

  • Ne pas exercer d'activité judiciaire, ni participer au fonctionnement du service public de la justice

  • Avoir une formation ou une expérience dans le domaine juridique

  • Disposer de compétences vous qualifiant particulièrement pour exercer la fonction de conciliateur de justice

En principe, les fonctions de conciliateur de justice sont incompatibles avec celles de médiateur, d'avocat, de conseiller juridique ou de juge. Cette interdiction est levée lorsque le professionnel exerce des fonctions bénévoles de médiateur à la consommation et qu'il est inscrit sur la . liste des médiateurs de la consommation dressée par la commission d'évaluation et de contrôle de la médiation de la consommation

Si vous voulez devenir conciliateur de justice, vous devez envoyer une lettre de motivation au magistrat coordonnateur de la protection et de la conciliation de justice du tribunal judiciaire où vous souhaitez exercer cette fonction.

Votre demande doit être accompagnée des pièces suivantes :

  • CV

  • Attestation sur l'honneur

  • Justificatifs de formation ou d'expérience juridique faisant état de compétences vous qualifiant particulièrement pour exercer ces fonctions

Vous pouvez faire parvenir la lettre et les documents par voie électronique au bureau de recrutement compétent pour la juridiction choisie.

Après avoir vérifié s'il n'y a pas d'incompatibilité et fait passer un entretien au candidat, le premier président de la cour d'appel peut le recruter comme conciliateur de justice pour une première année d'exercice.

À la fin de cette 1 année, le premier président de la cour d'appel peut le nommer pour une période de 3 ans renouvelables. re

Les nouveaux conciliateurs de justice doivent suivre une journée de formation initiale et une journée de formation continue pendant leur 1 année d'exercice et au cours du mandat de 3 ans qui suit. re

Le conciliateur de justice qui ne suit pas cette formation peut se voir refuser la prolongation de son mandat.

Le conciliateur de justice prête serment. Il a une obligation de réserve et de secret vis-à-vis des tiers.

Il peut, avec l'accord des intéressés, se rendre sur les lieux et entendre des témoins.

Le conciliateur de justice est bénévole. Cependant, une indemnité forfaitaire lui est versée pour couvrir ses dépenses de secrétariat, de téléphone, de documentation et d'utilisation des nouvelles technologies. Cette indemnité est versée trimestriellement, dans une limite annuelle de . 650 €

Ces frais peuvent être remboursés au-delà du forfait, dans la limite d'un second plafond de sous réserve de présentation des justificatifs. 928 €

Le conciliateur de justice présente chaque année un rapport d'activité au magistrat coordonnateur de la protection et de la conciliation de justice. Ce dernier transmet ensuite le rapport au premier président et au procureur général de la cour d'appel.

Où s'informer ?

  • Conciliateur de justice
    Pour trouver un conciliateur de justice proche de son domicile
    Fédération des associations de conciliateurs de justice

Pour en savoir plus

Mise à jour le F1736

Cette rubrique est réalisée en partenariat avec www.service-public.fr

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