Lanceur d'alerte dans la fonction publique : quelles sont les règles ?

Un lanceur d’alerte est un agent (fonctionnaire ou contractuel) qui signale ou divulgue, , des faits constitutifs d’une infraction. sans contrepartie financière directe et de bonne foi

Le signalement peut porter sur :

  • Des faits constitutifs d'un ou d'un ou des faits pouvant être qualifiés de délit crime conflit d'intérêts

  • Des faits constituant une menace ou un préjudice pour l'intérêt général (par exemple, le rejet dans l’environnement de substances connues comme toxiques)

  • Une violation ou une tentative de dissimulation d'une violation du droit européen, de la loi ou du règlement (par exemple, une violation des dispositions interdisant le travail dissimulé)

  • Une violation ou une tentative de dissimulation d'une violation d'un engagement international ratifié ou approuvé par la France ou d'un acte d'une organisation internationale pris sur le fondement d'un tel engagement.

Le lanceur d‘alerte doit avoir eu connaissance des faits . dans l'exercice de ses fonctions

Lorsque les informations n'ont pas été obtenues dans le cadre des activités professionnelles, le lanceur d'alerte doit en avoir eu personnellement connaissance.

Le lanceur d'alerte peut être un agent en fonction ou un ancien agent public lorsque les informations ont été obtenues dans le cadre de l'activité professionnelle.

Le lanceur d'alerte peut être une personne qui a candidaté à un emploi au sein de l'administration, lorsque les informations ont été obtenues dans le cadre de cette candidature.

À noter

Les faits, informations ou documents couverts par le secret de la défense nationale, le secret médical, le secret des délibérations judiciaires, le secret de l'enquête ou de l'instruction judiciaires et le secret professionnel de l'avocat ne peuvent pas être signalés ou divulgués.

La procédure de signalement varie selon que le signalement porte sur un ou sur une autre infraction. conflit d'intérêts

Le lanceur d’alerte peut signaler les faits dont il a connaissance selon la mis en place par son administration. procédure interne de recueil et de traitement des signalements

de recueil et de traitement des signalements, il peut signaler les faits à un supérieur hiérarchique, direct ou indirect, à son employeur (autorité territoriale, chef d'établissement hospitalier, etc.) ou à un désigné par son employeur. Lorsqu'il n'existe pas de procédure interne référent alerte

Le lanceur d'alerte peut aussi adresser un signalement, après avoir effectué un signalement interne à son administration, ou directement à l'une des autorités suivantes :

  • Autorité compétente (autorité administrative, autorité publique indépendante, autorité administrative indépendante, ordre professionnel, organisme spécialisé chargé de recueillir et traiter les signalements)

  • Défenseur des droits, qui l'oriente vers la ou les autorités les plus compétentes pour traiter son signalement

  • Procureur de la République

Lorsqu'une autorité externe, saisie d'un signalement, estime qu'il ne relève pas de sa compétence ou qu'il concerne également d'autres autorités, elle le transmet à l'autorité compétente ou au Défenseur des droits.

Où s'informer ?

Où s'informer ?

Quelles administrations doivent mettre en place une procédure interne de recueil et de traitement des signalements ?

Les administrations de l’État doivent établir une procédure interne de recueil et de traitement des signalements.

Les autres employeurs publics employant au moins 50 agents, également.

Toutefois, les communes de moins de 10 000 habitants et leurs établissements publics et les qui ne comprennent aucune commune de plus de 10 000 habitants ne sont pas obligés d'établir une telle procédure. EPCI

Le lanceur d'alerte peut signaler à l'une des autorités hiérarchiques dont il relève des faits pouvant être qualifiés de conflits d'intérêts.

Il peut aussi témoigner de ces faits auprès du . référent déontologue

Le fait, pour un agent chargé de pourvoir un poste de travail, d’avoir un lien personnel de parenté avec un candidat à ce poste constitue par exemple un conflit d’intérêts.

Le lanceur d’alerteen raison de son signalement, ni de menaces ou de tentatives de recourir à une telle mesure. ne peut pas faire l'objet d'une mesure discriminatoire ou disciplinaire

Le lanceur d’alerte ne peut pas faire l'objet de mesures de représailles, ni de menaces ou de tentatives de recourir à ces mesures, sous les formes suivantes :

  • Préjudice, y compris atteintes à sa réputation, en particulier sur les réseaux sociaux, ou pertes financières, y compris perte d'activité et perte de revenu

  • Résiliation anticipée ou annulation d'un contrat pour des biens ou des services

  • Annulation d'une licence ou d'un permis

  • Orientation abusive vers un traitement psychiatrique ou médical

Le lanceur d'alerte ayant signalé ou divulgué publiquement des informations des dommages causés par son signalement s'il avait des motifs raisonnables de croire, lorsqu'il y a procédé, que le signalement était nécessaire à la sauvegarde des intérêts en cause. n'est pas civilement et pénalement responsable

L'agent public qui relate ou témoigne de mauvaise foi, de faits de nature à entraîner des sanctions judiciaires, avec l'intention de nuire ou en ayant connaissance, même partiellement, de l'inexactitude des faits, risque 5 ans d'emprisonnement et  d'amende. 45 000 €

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Cette rubrique est réalisée en partenariat avec www.service-public.fr

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